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Bouteille à la mer

12 novembre 2006

Ma Princesse

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Je viens tout juste de réaliser qu'aujourd'hui, tu es la personne la plus proche de moi.
Tu me diras, tu es ma fille, ça peut sembler normal. Sauf que tu as seize ans et qu'à cet âge, tu es sensée t'éloigner de moi.
Oh, tu es autonome, tu l'as toujours été. Tu es indépendante de corps et d'esprit, tu mènes ta petite barque vers tes propres rivages sans craintes je crois, parce que tu te sens soutenue et encouragée dans tout ce que tu fais.

En fait, ce que je ressens là, en ce moment, c'est que toi seule me vois comme je suis : seule, triste, sans espoir. Tu as cette faculté de capter les émotions qui se dégagent de nous.

C'est ce qui fait de toi un être si exceptionnel, dont on ne peut se passer dès lors qu'on te côtoie : il n'y a qu'à voir comment tu es entourée et combien de personnes sont prises aux mailles du filet de ton charisme. N'est pas une princesse qui veut, et toi tu en es une.

Tu dégages une sacrée aura ma fille ! Je suis définitivement fière de toi et totalement accro !
Non seulement tu es intelligente, fine, curieuse de tout, belle, mais tu as surtout cette intelligence du coeur qui fait l'effet d'un aimant sur ceux qui t'approchent. Tu es une belle personne.

Et moi qui ai la chance de vivre avec toi depuis seize années, c'est avec toi que je me sens le mieux en cet instant. L'autre jour tu as su m'ouvrir tes bras lorsque je me suis effondré, tu n'as pas su me consoler parce que tu as été prise au dépourvu par ce flot de larmes, ce n'est pas grave, ce n'est pas ton rôle.
Je m'en veux de t'infliger le spectacle d'une mère défaite, mais je ne sais plus faire autrement en ce moment. Et tu l'as compris, parce que tu comprends tout (mais jamais ne te dévoiles).

Je n'ai jamais voulu être une "mère-copine", mais aujourd'hui c'est avec toi que j'ai envie d'aller prendre l'air.

"Je paye en amour la dette illimitée que je te dois pour ce que tu es" Rabindranath Tagore

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12 novembre 2006

Bah...

coeur_2

Finalement, maintenant que j'ai commencé ce blog, je me demande ce que je fais sur la toile !

Car en fait, ce que je vais y écrire est bien banal, pas très intéressant pour le lecteur en quête de belles phrases ou l'aventures romanesques comme on en trouve sur la plupart des blogs.

Il faudrait savoir ce que tu veux la Bouteille !!
Tu veux soulager ta conscience ou tu veux être lue et reconnue ?

A l'origine, c'est pour expluser ce que je ne peux pas dire, mais si en plus on trouvait ça bien ce que j'écris, ça pourrait me faire plaisir.

Voilà, le mot n'est pas lâché mais c'est tout comme : tu as besoin qu'on te reconnaisse, qu'on te gratifie. Mais, dis-moi, ce n'est pas le leitmotiv de ta pauvre vie ça ?

Non ce n'est pas un besoin, c'est une nécessité ! Au secours, il faut qu'on m'aime !!

Tu n'aurais pas manqué d'affection toi dans ton enfance ? Non juste un brin...
Mais je n'en parlerai pas tout de suite.

Je ne sais pas par où commencé, alors le plus simple serait de commenter les évènements ou impressions du moment au fur et à mesure, ce qui me permettra de mettre à jour mon vécu ou plutôt mon "survécu". Voilà c'est bien ça (ça c'est moi qui le dis)

Et si ça n'intéresse personne, tant pis (!). Je vais me faire violence pour ne pas guetter l'éventuel commentaire. Ce sera dur je me connais.

Et puis, de cette façon, je laisserai une trace à mes petites Bouteilles pour qu'ils comprennent mieux la personnalité de leur "maman-qui-repète-un-durite", qu'ils sachent combien je les aime, que dis-je,
combien je les vénère !!

Allez la Bouteille, sort des limbes et amorce ta (re)montée vers la surface, que tu puisses enfin te vautrer sur une plage (si possible coté Caraïbes) et qu'on t'y (re)trouve surtout...

8 novembre 2006

Petite phrase assassine

arbre_lumi_re

Je suis tombée il y a quelques jours sur une petite phrase écrite par Bouteille-fille :"...ma mère nous repète une durite...", et je me suis fais mal.

Cette phrase résonne en moi comme une grande gifle que je me prends en pleine figure.
Je ne suis pas sensée avoir lu ça, mais comme d'habitude, ma curiosité a été la plus forte, et je le paie cash.

"Ma mère nous repète une durite" : à croire que je suis coutumière du fait, que je pète régulièrement un câble, qu'ils nous qu'à attendre que ça passe jusqu'à la prochaine fois. Si c'est l'image que je donne, sacré tableau !

J'ai mal, j'ai très mal à ma petite personne.

Non, je ne suis pas la mère idéale : calme, souriante, disponible et dynamique, parfaite quoi !

Une mère que rien n'atteindrait, qui accepterait d'être la boniche de la maisonnée avec le sourire, de n'être jamais entendue ou considérée, mais qui serait toujours présente pour que ses ouailles ne manquent de rien et surtout ne se rendent compte de rien, que leur existence soit lisse et idyllique.
Une femme à qui tout incomberait et qui jamais ne ploierait sous ce fardeau.

Et bien, pourtant, parfois tout cela me pèse et je me rebelle. Je deviens alors une mère pas très heureuse et pas facile à vivre. Une mère et une femme qui attend, désespérément, un peu d'aide, une once d'attention et, chimère suprême, qu'on la comprenne.

Oui, alors je le regrette, ce n'est pas cette image que je voulais donner à mes enfants, je sais que leur enfance influencera directement leur vie d'adulte, que ce qu'ils vivent maintenant est le ciment de leur avenir.

Mais NON, je ne sais pas faire semblant. Quand je vais mal, je ne sais plus sourir ou blaguer. Et tout le monde en prend plein son grade. Je deviens une mère invivable je crois, enfin ça ils faudrait le leur demander. Et là, je culpabilise, je voudrais tellement qu'ils vivent dans un univers ou règne l'harmonie.

Bon enfin, il me semble que quand ça va bien (ça arrive quand même !), elle est plutôt sympa cette maisonnée, on y rigole, on se fait des calins, on chante... dans ces moments là, je me dis que je rêve, que je voudrais que ce soient ces instants là qui restent dans leur mémoire.

La question cruciale du jour : que garderont-ils de leur mère : la dépressive chronique ou la mère-bonheur ?

Je ne suis pas sûre d'avoir envie de connaître la réponse !

Parce que la petite phrase du haut pourrait me donner une indication...

Photo d'Ingmar WESEMAN

8 novembre 2006

Pour quoi faire ?

armoire

Quelques mots sur le pourquoi de ce blog.

Sûrement parce que je n'ai pas reussi à coucher mes états d'âmes sur le papier, comme je me l'étais promis pour expluser mon mal-être.

Envie de faire le tri dans ce foutoir que règne dans ma tête.

Et l'attrait de l'interactivité : le lecteur errant sur ces pages est invité à laisser ses impressions, ses conseils, ses critiques...

Cette aventure commence alors que la fameuse bouteille est dans la vase à 20 000 lieues sous les mers.

Je compte bien la faire remonter à la surface, et faire évoluer le ton des articles vers un peu plus de légèreté et qui sait, retrouver le petit brin de folie qui sommeille en moi depuis trop longtemps.

Photo de Rike M.

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Bouteille à la mer
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